dimanche 8 juin 2008

Visite au consulat, rue Gabriel.


Nous sommes le 8 juin. Les visas sont arrivés hier. Tout est réglé. Simple, non?
Et pourtant...
Tout commence par l'adresse figurant sur les (nombreux) documents fournis par le codofil : 2 rue Gabriel. Sauf que c'est le 4. Et que dans l'état dans lequel les lourdes démarches administratives nous mettent, c'est le genre de détail qui peut faire tout basculer ; raison, logique, sang-froid. Renseignements pris auprès du site du consulat, c'est bien au 4 rue Gabriel que nous avions rendez-vous le jeudi 5 juin à 7 h 30 du matin. A ce stade là, les lecteurs éclairés se diront peut-être : "7h30 ?? En partant de Mulhouse ?? Ca risque de faire un peu juste, non?" Donc, le mercredi après-midi après les cours, direction Meaux, banlieue parisienne où résident deux de nos meilleurs amis qui nous hébergeront pour la nuit : Caroline et 
Aziz (que nous remercions d'ailleurs chaleureusement pour la glace au nutella et le cadre magnifique). Le lendemain, debout à 5h00 pour prendre le RER
 afin d'arriver dans les meilleurs délais au consulat.
Première surprise : on est déjà 20. 
Deuxième surprise : n'espérez pas boire un café et manger un croissant en attendant le rendez-vous (puisqu'ils ne vous laissent pas rentrer avant l'horaire fixée), il n'y a dans ce quartier que des boutiques de luxe et aucune denrée alimentaire accessible avant 9 hOO.
Troisième surprise : des agents consulaires vérifient nos mandats-comptes à l'entrée ainsi que le contenu de nos sacs. Devant tout le monde. Et j'aime autant vous dire que voir exposer ses produits de toilettes et autres effets personnels au vu et au su des 19 autres personnes qui font la queue derrière vous, c'est très rude comme mise en train. Surtout lorsque l'agent consulaire vous dit en farfouinant copieusement : "Ha non, ça passera pas, ça!". Vous avez beau lui dire de l'air le plus candide : "J'ai dû passer la nuit sur place, d'où la présence de ces produits dans mon sac", il vous répondra : "dormir, pas dormir, c'est pareil!"
Dans son infinie bonté il vous laissera passer, mais aura définitivement distillé en vous une peur de l'autorité et des règles indélébile. 
Nous subirons ensuite une deuxième fouille entre deux portiques de détecteurs de métaux qui nécessitera que l'on enlève ceinture, montre, collier, bracelet, et au cours de laquelle on placera dans un petit sac congélation tout ce qu'il est formellement interdit d'emmener à l'intérieur du consulat : portable, bouteille, bijoux qui sonnent quand vous passez les portiques, brosse à cheveux, brosse à dent, etc. Nous nous sommes ensuite saisi, tétanisés, d'un ticket/numéro à la machine fran-glaise du bout du couloir, et nous avons attendu que ledit numéro s'affiche sur les panneaux digitaux qui surplombent les guichets entourant l'immense salle d'attente, vide quand nous sommes arrivés, pleine au bout de 10 mn (ce qui m'amène à vous faire remarquer qu'il est impératif de prendre rendez-vous très tôt le matin pour ne pas passer la journée assis, la peur au ventre).
Lorsque le numéro s'affiche, il faut alors courir au guichet concerné, dire bonjour avec le plus grand naturel disponible et donner votre dossier. En deux minutes et de façon assez rude (ça fait parti du décorum), la dame vous rend ce dont elle n'a pas besoin et vous renvoie vous asseoir en attendant l'autre entretien. Sauf qu'il n'y a plus de places assises. Alors debout, nous avons patienté jusqu'à ce que notre numéro, une heure et demie plus tard, se ré-affiche et que nous rencontrions une autre dame (plus gentille celle-là) qui nous dit au bout de quelques minutes et après vous avoir posé deux, trois questions bateaux ("What you gonna do in USA?", "Have you ever been to USA ?") que les visas sont accordés. Nous sommes enfin rapidement sortis, rincés mais heureux d'en avoir fini.
Finalement, c'est une formalité ces entretiens au consulat.

2 commentaires:

CaroAzizMaïssane a dit…

Rooo... c'est moi sur la photo... ben dis-donc, ça fait plaisir!
Tu vas trop me manquer...

NOlaDArling a dit…

Tu doutais peut-être qu'il y ait une place pour toi sur ce blog? Toi? Caroline? Impossible.