lundi 22 mars 2010

Sarkozy love affair is over

Furetant de ci-de là sur les médias américains, et notamment sur la BBC, je suis tombée sur un titre évoquant la défaite de l'UMP aux régionales : Sarkozy love affaire is over. L'article compare en termes simples la défaite de Sarkozy - puisqu'il s'agit plus selon le journaliste d'une défaite personnelle que de la défaite d'un parti - à la fin d'un coup de foudre, la fin d'une relation amoureuse qui aurait lié les électeurs au candidat de 2007. Il y ai fait mention à plusieurs reprises d'une espèce d'alchimie sans réel fondement qui se serait opérée aux Présidentielles et qui aurait permis l'élection de N. Sarkozy. Rien de très politique, donc. Le journaliste mêle également à ces constatations les rumeurs grandissantes - dont sont très friands les Américains - concernant la double vie de Carla Bruni qui aurait une aventure avec Benjamin Biolay. Autrement dit, on mélange un peu tout de ce côte de l'océan.
Ce qui était intéressant, résidait principalement dans la constatation mathématiques qu'effectue le journaliste pour expliquer le désaveu des électeurs à l'UMP :

"He promised ordinary French people they would become richer and that their country would become more competitive.But with unemployment now standing at more than 10%, its highest level in a decade, and with France's bank books showing screaming red deficits, many here feel those bold promises were little more than whispered sweet nothings.That sense of betrayal can be seen clearly in the popularity polls."Flirting too heavily with the far right has certainly alienated many voters.Last year's controversial debate on national identity sparked accusations of racism, while hard-line immigration and law and order policies, designed to steal voters away from the National Front, have made traditional supporters look elsewhere.A plan (now abandoned) to install his son Jean Sarkozy as head of the agency in charge of Paris's business district, was also met with outrage."

J'ai trouvé qu'il était assez agréable de lire en termes clairs et sans illusion ni fausse philosophie politisante, le pourquoi de cette défaite de la droite aux régionales et de ce désamour des électeurs pour Nicolas Sarkozy. 1 + 1 + 1 + 1... = 0

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Après quelques soucis d'ordre personnel, j'avais délaissé ce blog pour prendre le temps de me poser un peu. J'y reviens, en espérant que vous m'avez attendue...!

samedi 23 janvier 2010

Cours de latin : Bis Repetita.

Deuxième semestre à l'Université de la Nouvelle-Orléans.

Programme dense : 3 cours par semaine, en plus de mon boulot de prof. Mais j'aime ces semaines surchargées.

L'un de mes cours, portant sur la mythologie gréco-latine puisée au coeur des textes sources (en latin donc, pour la plupart), s'annonce comme un vrai challenge : le cours est enseigné par un professeur espagnol, en anglais, qui émaille son discours de latin ...

Je traduis : un anglais marqué par un fort accent espagnol et par des intermèdes en latin, est la langue d'apprentissage de ce cours.

Je traduis encore : c'est l'enfer...

Quoique le cours soit extrêmement intéressant, le professeur extrêmement qualifié, les textes extrêmement légitimes et fondateurs, il s'agit là pour moi d'un cours qui va nécessiter une remise à niveau en latin des plus urgentes. Et tout ça n'est pas sans me rappeler ces magnifiques années à l'Université de Reims où, nulle en latin depuis le premier jour, j'y ai obtenu le seul zéro de ma scolarité. Enfin.

Mais c'est l'une des caractéristiques des Universités aux Etats-Unis : les profs y sont d'horizons très divers et apportent une culture personnelle nouvelle. Ils sont américains spécialistes de Shakespeare et traducteurs, Français et musiciens, sociologues et amoureux de Proust, Espagnols spécialistes des langues romanes, fascinés par Les Mémoires d'Hadrien, parfaitement trilingues pour la plupart, linguistes éclairés évidemment, farfelus bien sûr.

On y est en contact permanent avec des gens très à l'écoute, beaucoup plus qu'en France, désireux de partager, d'aider, d'encourager.

J'ai hâte d'être jeudi prochain.

samedi 9 janvier 2010

Même dans les bonnes écoles...

Entendu hier midi alors que je pressai les derniers gamins qui finissaient de manger et que je surveillai dans la cafeteria :

elle : "You rush me 'cause I'm Black!"

moi : "No, I don't rush you 'cause you're Black, I rush you 'cause you're slow, girl !"

Même dans les bonnes écoles, certains élèves Noirs ont une facilité démoniaque à avancer cet argument invalide du racisme pour tout et n'importe quoi, renforçant constamment cette scission omniprésente entre les deux communautés. Quel dommage.

lundi 4 janvier 2010

Etre prof dans une bonne école

Etre prof dans une bonne école de la Nouvelle-Orléans n'a, vous devez commencer à le savoir, rien à voir avec le rôle de prof dans une bonne école française. Quelques exemples :

- Les élèves vous font des hugs (=câlins) et vous prennent dans leur bras à tout bout de champs. Pour dire bonjour, pour dire au revoir, pour la nouvelle année, pour le début des vacances, pour vous signifier qu'ils sont contents. La plupart du temps, les profs français ont la réputation de ne pas "accepter les hugs", pudeur franco-française oblige, et donc les élèves testent vos limites concernant cette manifestation de sympathie. Pourtant, sitôt qu'ils sentent une faiblesse, une vulnérabilité de jour de grande fatigue, un relâchement, ils foncent et vous vous retrouvez avec une grappe de 5 à 6 élèves pendus à vos manteaux. Un peu comme au centre aéré quand vous étiez "l'anim" des 4-6 ans, en somme.

- Les élèves vous aiment. Et ça n'est pas une mince différence. Une bonne note, une récréation imprévue, un petit moment sympa au cours de la séquence, et les I love you pleuvent sur vos épaules attendries.

- Les mères d'élèves organisent des goûters, pour tout et pour rien, et réclameront même si vous avez eu le tort de ne rien organiser par vous-même arrivé au mois de décembre. Régulièrement, vous verrez donc débouler une mère d'élève dans votre salle de classe, les bras chargés de victuailles (doritos, sandwich triangles, philadelphia cheese, Dr Peppers) qui, le sourire aux lèvres, vous dira "Have fun!" avant de repartir en ayant au préalable embrasser bruyamment sa fille de 15 ans.

- Les élèves vous offrent des cadeaux! Nous avons d'ailleurs enregistrer un record Arnaud et moi, lors des fêtes de fin d'année. Je laisse la photo parler d'elle-même.

Bouteille(s) de rhum, produits de beauté,
boîtes de chocolat (17!!), mugs, bijoux,
cadres, déco
de noël, seau à champagne
à l'effigie des Saints de la Nouvelle-Orléans, vin, biscuits
(achetés et faits maison), etc, etc, etc.


Sympa le Noël des élèves cette année...