mardi 16 décembre 2008

Enseignement, options, musique, danse

L'enseignement américain durant la journée est organisé de telle sorte que chaque élève a, en plus des cinq matières obligatoires (English, Sciences, Maths, Social Studies, Physical Education), deux matières optionnelles à choisir : espagnol, français, art, band.
L'espagnol est très souvent retenu pour son évidente utilité, une très vaste communauté hispanique résidant ici, mais l'option la plus prisée, la plus prestigieuse, reste la Band. Autrement dit, l'orchestre de l'école -quoique le mot sied assez mal à ce qu'il désigne en réalité.
L'orchestre, c'est environ 70 élèves, tous bons musiciens, qui perfectionnent ou apprennent le saxophone, la trompette, le tuba, le hautbois, la caisse, les symbales, ou encore le sousaphone (pour ceux à qui l'enchaînement phonétique du mot précédent ne dit rien, la définition est ici.)
Ce qui nous donne, au sein de cette band, 2 groupes : la band à proprement parlé qui officie lors de toute manifestation publique de l'école (match de football, de basket, cérémonie, hommages, présentation, etc) et la Flag Team chargée d'accompagner la band en musique et en mouvement.

Ajoutez à ça, enseignement extra-scolaire cette fois-ci, Les Dancin' Divas (groupe de danseuses évoluant en musique pour accompagner la band durant les défilés du mardi gras et les matchs), les Cheerleaders et les majorettes (non, ce n'est pas la même chose) qui évidemment articulent toute leur pratique autour de la musique, et vous obtiendrez une petite idée du bruit qui règne en permanence dans cette école.

La flag team, l'orchestre et les Dancin' Divas constituent à eux trois la Marching Band, présente à tous les mardis gras, défilant dans la ville et contribuant pour beaucoup à la renommée de l'école dans toute la Nouvelle-Orléans.
Et pour une petite idée, cliquez...

1. La band de l'école en arrière-plan + les Dancin' Divas

2. Les Dancin' Divas, Mardi gras 2008

3. La flag team

Et toute cette agitation, ce mouvement, cette exubérance donne à l'école quelque chose d'unique qui nous dépasse toujours un peu en même temps qu'il nous fascine, nous, petits français si introvertis.


Le hall de l'école
qui sert de salle de répétition
(imaginez la sonorisation tonitruante)
à tout ce petit monde.






Un bonus pour finir, un extrait du spectacle de la fête vietnamienne célébrée en 2008 dans l'auditorium de l'école, devant parents et famille, direction et personnels enseignants. Alors évidemment, après ça, on arrête de faire le malin dans les soirées entre collègues et on met un terme définitif aux tentatives répétées de moon walk improbable...

jeudi 11 décembre 2008

Prix à la pompe!


Il y a deux mois, avec 30 dollars, je faisais la moitié du plein de mon Dodge Caravan.

Il y a quelques semaines, et aujourd'hui encore, le prix du baril de pétrole s'est effondré.

Hier, avec 25.50 dollars, j'ai fait le plein du même Dodge Caravan. Ce qui fait à peu de choses près, 18 euros.

Et je me demandais si en France le prix à la pompe avait répercuté cette baisse heureuse du prix du baril. Non ?... Ah bon...

mardi 2 décembre 2008

Ecole publique américaine : preuves à l'appui, bis.

- Si les élèves chantent Luther VanDross avec des trémolos parfaitement maîtrisés dans la voix et s'ils connaissent - quel bien ça fait - les paroles de "Living for the city" de Stevie Wonder par coeur;
- Si les enseignants ont une oreillette bluetooth vissée à l'oreille du matin 8h00 au meeting 17 h30;
- Si une voiture sur deux garées dans le parking des profs est un énorme truck rouge dont la hauteur des roues excède votre taille au garot ;
- Si la durée de vie d'un stylo est égale à celle d'une libellule en plein été ... quelques heures ... avant d'être jeté à la poubelle ou au choix, cassé en mille petits bouts épars sur le sol nu pour passer le temps ;
- Si le jour de leur anniversaire, les élèves se pointent avec une épingle à nourrice accrochée à leur uniforme, épingle à nourrice à laquelle les amis viendront suspendre des billets d'un dollar tout au long de la journée. La stratégie est évidemment vite assimilée : plus grosse est l'épingle... ;
- Si entre deux cours les élèves, filles comme garçons, sortent des brosses à cheveux de leurs sacs pour retoucher le lissage parfait de leurs mèches disciplinées...

lundi 1 décembre 2008

Ecole publique américaine : preuves à l'appui.

Vous êtes dans une école publique de la Nouvelle-Orléans si:

- si à partir de 15h00, à 15 minutes de la fin des cours, les vitres de votre salle de classe se mettent à vibrer et le plancher à trembler au rythme du rap tonitruant qui s'échappe des voitures stationnées devant la porte principale, toutes basses dehors ;
- si vous retrouvez des cosses de graines de tournesol disséminées aux quatre coins de la classe, longeant les murs, sous les plaintes, cachées mais pas trop, à chaque fin d'heure de cours ;
- si les papas ressemblent à Snoop Doggy Dog ;
- si vous entendez à longueur de journées résonner dans les couloirs, des sons de cuivres, trompette, saxo, tuba, trombone de la Band de l'école ;
- si pour encourager l'équipe de basket de l'école, les cours sont interrompus pour permettre à l'ensemble des élèves d'assister à un concert de jazz durant lequel les Cheerleaders accueillent, un par un, les héros du jour ;
- si pendant les périodes de fêtes de fin d'année - autrement dit pendant les 3 semaines qui précèdent Christmas - les haut-parleurs de chaque salle de classe diffusent les chants mélodieux mi-religieux, mi-centre commercial du samedi après-midi, de cette belle célébration de noël...

Et tellement d'autres encore que j'oublie ce soir.

mercredi 26 novembre 2008

Les maisons de Brad Pitt

Comme chacun sait, en plus d'avoir été élu deux années consécutives "L'homme le plus sexy encore vivant" (c'est bien une idée à l'américaine, ça, "vivant"..), Brad Pitt est générosité, don de soi et magnanimité.

Comme chacun sait également, suite à l'ouragan Katrina, il a lancé un projet immobilier dans les quartiers du Ninth Ward - quartier très pauvre de la Nouvelle-Orléans - visant à reconstruire des habitations énergétiquement autonomes afin de reloger les résidents les plus défavorisés et surtout, de les faire revenir. La plupart en effet, faute de maison, de moyen, de perspective d'avenir, ne sont pas revenus après la catastrophe.

Ainsi, depuis une petite année fleurissent des maisons à l'allure étrange, au beau milieu de zones désertées, rasées, abandonnées, et leur redonnent quelque chose de vivant, d'habité.


















La plupart de ces maisons constitue un pare-feu aux inondations, première préoccupation des habitants, évidemment.
Dans ce quartier, ce ne sont pas les vents violents qui ont coûté la vie à des centaines
de personnes, ce sont les inondations. Près de 5 mètres d'eau dans certains endroits, pendant des semaines. Et personne pour venir sortir de là des gens qui mourraient de faim. Nager d'une maison à l'autre ? Oui, encore faut-il savoir éviter les alligators et les serpents, sortis des bayous pour l'occasion.



Au moment de l'inauguration du projet, des centaines de tentes roses ont été dispersées dans tout le quartier ; l'effet de contraste avec les bâches bleues étendues sur tous les toits depuis l'ouragan pour empêcher l'eau de rentrer par les toitures éventrées, était saisissant.

Au fait belle-maman, je vous ai déjà dit que Brad était à la Nouvelle-Orléans il y a moins d'un mois ?

Halloween

Oui, je sais, point de commentaire, Halloween, c'était il y a plus d'un mois.
Mais que voulez-vous, manque de temps fait règle.
Aujourd'hui cependant, est mon premier jour de vacances depuis le 6 août (vacances, que dis-je, 3 jours pour fêter Thanksgiving), et j'ai enfin quelques minutes, précieuses minutes, à vous consacrer.
Alors premier évenement en retard : Halloween.
Si en France Halloween peine à se lancer, il s'agit ici d'une fête nationale à laquelle on consacre un vrai budget, une vraie place dans l'emploi du temps et pour lequel on organise de vraies soirées. Déjantées lorsque l'on vit à la Nouvelle-Orléans.
Nous avons donc passé la nuit sur Frenchmen Street, à l'est du French Quarter, entourés de déguisements tous plus ahurissants les uns que les autres, les gens faisant preuve d'une imagination et d'une créativité hors norme. Pour moi, pas de temps, pas d'idée, le traditionnel maquillage jaunisse du nourrisson, et yeux cernés, bouche fendue, traînées de sang, raie au milieu à la Mercredi Adams et robe stricte noire sur talons hauts.

Aux abords d'une maison sur Saint-Charles, des squelettes dans tout le jardin, sur la grille, dans les arbres, fumant un cigare ou surgissant du sol meuble.





Les propriétaires de la dite-maison,
attendant les passants sur le pas de leur porte,
déguisés en Sarah Palin (on joue à fond la carte de l'épouvante...)
et Joe Biden.
Sur la gauche, sous le masque, ce masque affreux, Arnaud, trop content de n'avoir pas à chercher plus loin une idée macabre.





Joe Biden, cheveux blancs et sourire de porcelaine.






Mon préféré, Hellboy, rencontré au détour de l'agitation démoniaque de Frenchmen St.




Tout le monde y passe.

mercredi 19 novembre 2008

Message du soir...Notoire!



Un message de nuit,
juste pour crier dans le silence des rues,
juste pour clamer haut et sur,
juste pour dire mon amour de la Nouvelle-Orléans.

Sa vie la nuit,
Sa vie le matin,
Son assurance,
Son activisme, en permanence,
Sa chaleur,
Ses bruits, de saxophone, de tramway, de trucks vrombrissants,
Ses balcons,
Ses arbres incroyables qui lèchent le sol et déforment les routes,
Ses écureuils,
Ses bars, ses terrasses,
Sa musique, partout, tout le temps.

Pas de comparaison possible, avec rien. Rien que je connaisse.



jeudi 13 novembre 2008

Les JROTC students

Il existe dans les écoles publiques américaines une section, la JROTC, qui s'occupe des étudiants dont les parents sont désireux de voir leurs enfants encadrés par des anciens militaires qui leur inculquent le respect (très largement bafoué dans mon école à la moindre occasion), le respect des hiérarchies, du travail, le goût de l'effort physique et, évidemment, une certaine notion du patriotisme. Bon nombre d'élèves ne deviendront bien sur jamais militaires (première cause, l'asthme aïgu dont ils sont très souvent atteint, et juste derrière, un manque bien naturel de motivation), mais ce programme constitue malgré tout une source régulière de nouveaux engagés, à l'Armée des Etats-Unis. Qui paye alors les études à l'Université (Pour une des universités de la Nouvelle-Orléans, Tulane, il faut compter 120000 dollars par semestre... A titre indicatif...) contre une dizaine d'année de service.
Dans cette section, il y a deux anciens militaires reconvertis dans l'enseignement : Le Sergent T. et le Major Reaves, Mickael. Au détour des nombreuses conversations que nous avons, il m'a demandé de venir assister à une compétition à l'Université de Tulane, où nos élèves passaient là leurs premières épreuves militaires. J'y suis allée avec notre gros reflex, et ils m'ont aussitôt instaurée photographe officielle de la rencontre.


Ca avait de l'allure, ma foi.






But de cette épreuve : retourner la bache bleue
sans poser un pied en-dehors.
Temps limité et armes aux poings.
Bizarre, hein ?




L'épreuve de Marche. Bien plus compliquée qu'il n'y paraît, c'est avant tout un exercice de synchronisation et de précision.




Major Reaves et ses groupies.




Pour certains élèves, ce programme - malgré tous les aspects conservateuristes et réac qu'il revêt - est une chance : de faire du sport (leur emploi du temps inclue des joggings quasi quotidiens), de se soumettre sans perdre la face à une autorité qui ne donne pas d'autre alternative, et d'envisager l'avenir de manière constructive (chacun court ici après des études à l'Université gratuites). Et pour avoir assisté à quelques cours du Major, les élèves de cette section se révèlent beaucoup plus disciplinés et volontaires que les autres.

Qu'est-ce que vous en pensez ?

Entraînement des cheerleaders

Bon, alors fort heureusement, elles ne m'ont rien demandé, ne m'ont pas poussé à la démonstration et se sont contentées d'être curieuses, aimables et accueillantes. Comme la plupart des américains. J'ai ainsi beaucoup observé la façon dont elles s'organisent - seules, puisque leur coach ne gère en fait que la partie administrative de l'équipe - et ai pu mettre le doigt sur ce que, éventuellement, je pourrai leur apporter. Et encore. Elles font des étirements (5 mn en tout et pour tout) en guise d'échauffement et démarrent tout de suite derrière par des pointes de vitesse sous forme de course. Je ne suis pas prof de sport, mais je doute que ce soit très bon d'étirer les muscles au lieu de les mettre en tension avant de faire du sport. En revanche, elles sont très rigoureuses et se sont organisées en hiérarchisant le rôle de chacune et en respectant cet ordre sans aucune espèce de jalousie de fille ou d'animosité inutile.
Alors voilà, mercredi prochain, séance d'échauffement en bonne et due forme, renforcement musculaire et étirements APRES leur session. Et quelques démos j'imagine.
C'est pourquoi je suis allée ce soir faire du sport dans l'énorme salle de fitness mise à disposition des locataires de la résidence de notre Marie-Hélène, avec laquelle nous nous entraînons régulièrement. Me rendant compte par la même que je suis très loin de pouvoir enchaîner les flips comme je le fis fut un temps oublié. Au travail, donc.

Des photos de l'équipe prochainement.

mardi 11 novembre 2008

Go Mustangs, Go !

Dans mon école, à l'image d'une large majorité des high schools publiques américaines, nous avons une équipe de football américain. Les Mustangs. Et donc, nous avons aussi une team de cheerleaders. Toniques, danseuses, gymnastes, impliquées. Cette formation est dirigée par Mlle Grant, qui siège à l'administration, à côté de la secrétaire. Elle connaît très bien les besoins du groupe et les attentes d'une telle formation pour avoir été elle aussi, dans sa belle jeunesse, une cheerleader accomplie.
Il y a quelques jours, Mademoiselle Grant a appris qu'un des membres du staff, un de ses professeurs, avait fait 10 ans de gymnastique aux agrés. Or Mademoiselle Grant a besoin de quelqu'un pour s'occuper de l'échauffement, de la muscu, des étirements et à l'occasion, enseigner quelques flips ou autres saltos à ses joyeuses lycéennes.

Je commence l'entraînement demain.

Et je ne sais même pas si je serai encore capable de faire une roulade avant.

Ca sent mauvais.

dimanche 9 novembre 2008

Pour me faire pardonner

Une vidéo du nouveau Président qui circule beaucoup en ce moment ; invité au talk show d'Ellen, il a fait une entrée en scène très remarquée. Et remarquable. Mesdames, je vous laisse apprécier. Messieurs, mémorisez les pas et tentez d'y mettre le groove Obama.

http://www.youtube.com/watch?v=RsWpvkLCvu4

Je sais que la politique, c'est sérieux et bla bla bla, mais là, Barack, il est juste sexy en diable!

Photos promises

Que de retard, je le sais bien, depuis ce dernier post où je vous disais "des photos dès demain"...

L'élection d'Obama, donc, dans un bar près du QG des partisans du candidats, où l'on offrait de la nourriture gratuite à volonté servie par des hôtesses aussi souriantes que court vêtues.

Autour de nous, des jeunes, des vieux, des noirs, des blancs, des incrédules, des déracinés, des gens pour lesquels Obama allait être élu, nécessairement, des gens pour lesquels il fallait qu'Obama soit élu, nécessairement, tous, on était tous différents ce soir-là.

Et la joie incroyable qui a éclaté après l'annonce des résultats de la Virginie nous a laissés perplexe : on avait assisté à ça. On était là.


A l'arrière du bar, une terrasse illuminée,
surplombée par un écran géant.
Et autour, des gens qui priaient, riaient, ple
uraient.




Avec Romain, le collègue d'Arnaud,
après l'annonce des résultats.
Vin à volonté et collier à l'effigie d'Obama offert.





Des pancartes Obama-Biden dans toutes les mains sur lesquelles les gens ont pu énerver leurs doigts en attendant que leur candidat soit élu.






Enfin, il est Président.

mardi 4 novembre 2008

Yes, he did

Historique!

Juste quelques mots, 1 heure après les résultats, alors que l'on apprenait que la Virginie, première fois depuis 44 ans, avait voté démocrate, et que, du même coup, Barack Obama était élu Président des Etats-Unis.

Ambiance incroyable dans le bar où nous avons suivi les résultats, état après état.

Des photos dès demain.

Il est minuit, l'Amérique a un nouveau président.

La carte des résultats ici

Elections day

Nous y voilà.
Pour cause d'élections, les enseignants étaient libérés aujourd'hui. Pas de grasse matinée, au contraire, j'en ai profité pour prendre la température de l'agitation des rues ce matin à 8 heures. J'ai donc petit-déjeuné à la terrasse du CC's, sous un soleil d'été, à l'angle de Jefferson et Magazine, là où les gens s'affairent, s'activent, se dépêchent, boivent un café, consultent leurs mails et parlent d'Obama. Enfin.
Parce qu'il faut dire que depuis que nous sommes arrivés règne un silence surprenant autour de ces élections : pas de manifestations de soutien ou de protestation, pas de meeting public, pas de pancarte, à peine quelques badges arborés ici et là par des quadras nonchalents, bref, rien qui soit à la hauteur de ce qu'on serait en droit d'attendre d'une telle élection.
J'avais pourtant enquêté auprès de mes collègues, qui eux, avaient ce mot à la bouche -"Historic"- et ces trémolos dans la voix. Car Obama s'il est élu, ne sera pas juste un président. Pour mes collègues, sa nomination provoquerait une onde de choc telle pour la communauté afro-américaine et pour l'Amérique en générale, qu'ile ne savent pas en parler à l'heure actuelle. Ils se contentent de prier et d'évoquer Martin Luther King.
Et ce matin, donc, enfin, des pancartes, fichées dans la terre des ronds-points, quelques tee-shirts et une file d'attente interminable au bureau de vote : la caserne des pompiers.

Je ne sais pas ce qu'il en est du reste du pays, ni même du reste de l'état, mais la Nouvelle-Orléans était bien silencieuse ces dernières semaines quant à son futur président. Si Obama est élu, je doute que cela dure. Si McCain est élu, je doute que cela dure également... Rendez-vous demain.

dimanche 2 novembre 2008

JOYEUX ANNIVERSAIRE
MA M
ARIE !!!!
Avec le décalage horaire, j'espère que ça arrivera le bon jour, mais sinon, sache qu'on pense fort à toi. Et à Monsieur-je-boude.

Les plantations (suite et fin)



Oak Alley. Pas besoin de commentaire. Sachez seulement que la visite à l'intérieur de la maison est assez décevante mais qu'en revanche, vous pouvez dormir sur place dans les anciennes cabanes d'esclave (où s'arrête l'exploitation commerciale, oui je sais) et que se réveiller au milieu du silence des arbres doit valoir le coup. Réservez une bonne semaine à l'avance.




Scène de famille.









Du balcon de la propriété.








Du bord du Mississipi
à l'arrière de la propriété.










Les plantations

Passage obligé lorsque l'on visite la Louisiane : les plantations. Personnellement, n'ayant jamais vu Autant en emporte le vent, je n'avais qu'une idée vague de ce à quoi je devais m'attendre. Implantés le long du Mississipi, les plantations sont les propriétés, riches et parfois moins riches, des cultivateurs de canne à sucre du début du XIX°. Les propriétés sont alors gérées par des Créoles blancs ( et par Créole, il faut comprendre la population installée là bien avant la colonisation anglophone et constituée d'indiens et d'africains), et exploitent un grand nombre d'esclaves, vivant sur les terres dans des cabanons en bois regroupant souvent plusieur familles.

Par manque de temps, nous n'en avons visité que 2 : Oak Alley et Laura Plantation. Tous deux sont parfaitement différentes et si vous en veniez à les visiter, commencez par Oak alley. Il s'agit d'une gigantesque propriété à laquelle on accède par cette fameuse allée bordée de chênes rendue célèbre par nombres de films, et qui, avouons-le, est d'une beauté magique. Sauf que voilà, hormis ce parc magnifique et ces arbres quadri-centenaires, la visite n'est pas intéressante. Il faut s'y rendre, mais pour l'environnement, les allées, la végétation.
Laura plantation, en revanche, est incontournable. La visite, menée par le propriétaire actuel des lieux, est éclairante, tant du point de vue de l'histoire américaine que de l'histoire française, puisque les deux y sont mêlées de façon constitutive. Le Code noir y est placardé à côté des cabanes d'esclaves, les sous-sol recellent des anecdotes dévoilées par le propriétaire et bien que l'endroit soit bien moins imposant que Oak alley, il n'en est pas moins splendide. Vraiment, à ne pas manquer.


Les cabanes d'esclaves, perdues au coeur de la plantation sont restées à l'identique et le paysage splendide qui les entourent jurent avec l'histoire qui les habite.





Le joli cliché.






Le code noir à destination des proriétaires d'esclaves.











Un petit clin d'oeil.






Oak Alley dans le post qui suit. Mes photos sont trop lourdes.

lundi 27 octobre 2008

Première récolte


Et on n'en est pas peu fiers.

Des bananes, oui.

jeudi 23 octobre 2008

Des marais à la campagne

Rite d'expatriée, chaque matin, j'épluche les actualités françaises sur internet pour tenter de me faire une idée précise des informations nationales, des aléas de la crise économique, de la dernière bévue UMP et autres évènement majeurs.
Or chez vous, on parle beaucoup de ce qui se passe ici : le duel McCain-Obama.

Si L'Humanité reste prudent et titre un petit "L'avance d'Obama sur McCain se creuse", Libé va plus loin et ose "l'échéance se rapproche, et l'hypothèse d'un président démocrate et métis à la maison blanche se précise" ; quant au Monde, il propose lui une carte intéractive des sondages concernant l'avancée des candidats état par état, grâce à laquelle on ne peut que constater qu'effectivement, l'avance d'Obama sur McCain se creuse :
http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-829254,54-1100729,0.html

Or voilà ; d'ici, ce n'est pas tout à fait si transparent.

Obama, inutile de le nier est avant tout un symbole. Immergée dans la communauté noire-américaine comme je le suis, en contact permanent avec des professeurs noirs-américains, des élèves noirs-américains, des parents noirs-américains, j'engrange de précieux témoignages de citoyens engagés dans un soutien acharné à Obama, et les raisons pour lesquelles la campagne revêt cette fois-ci un aspect si crucial : Martin Luther King est dans tous les esprits ici, et les ados sont aussi en colère que leurs arrières-grands parents quand ils ne pouvaient pas s'asseoir à l'avant du bus avec les blancs. Pour mes élèves, tout ça est une histoire de famille dont on parle tous les jours ou presque. Et Obama est celui dont Martin Luther King - I have a dream- rêvait. On aimerait voir un président noir à la Maison Blanche. Les élèves les plus concernés, les plus âgés principalement, portent des badges de soutien au candidat démocrate et la plupart des professeurs fait de même. Des portraits titrant "Barack president" ou "Change we can believe in" s'alignent dans les couloirs, bien que certains de mes collègues ignorent tout ou presque du programme démocrate.
A ce stade, vous êtes en train de vous dire : "Ben oui, c'est donc bien ce que les journaux annoncent, Barack mène."

Et bien non. Si les sondages révèlement clairement un bel engouement pour le candidat démocrate, une large majorité de gens pense ici que Barack Obama ne pourra pas être élu.
Une expatriée française installée aux Etats-Unis depuis 20 ans me disait qu'elle ne voyait pas "comment les américains des états majoritairement ruraux, les pur-jus, pouvaient voter pour un président noir". C'est surement cette Amérique dont elle parlait, qui a dit à un de nos amis parti en vacances dans l'Alabama quelques semaines plus tard : "Nous les couples mixtes, on les pend"...
Un autre, résident américain cette fois-ci, natif de la Nouvelle-Orléans, noir-américain, ancien militaire reconverti dans l'enseignement, disait ne pas vraiment avoir confiance en Barack Obama depuis qu'il avait avoué ses penchants pour la cocaïne dans l'autobiographie qu'il a publiée cette année, révèlant ses années difficiles et ses combats personnels (dont celui contre sa dépendance à la drogue) afin surement de couper l'herbe sous les pieds aux détracteurs de tout poil et de tout bord. L'Amérique est une nation de croyants, ce qui peut-être la pousse à ne pas comprendre ce genre de faux-pas, sinon à ne pas le pardonner. Ce à quoi j'ai répondu, vous me connaissez, "Mais pour les alcooliques, c'est moins problèmatique, non ?"
Enfin, comme me l'a appris ce même collègue, en Louisiane, les citoyens ayant un casier judiciaire perdent leurs droits civiques et n'ont plus celui de voter. Or si je me fie au nombre incensé de parents, d'oncles ou de frères d'élèves en prison ou ayant des soucis avec la justice, il y en a beaucoup qui ont vu s'envoler ce droit. Et ils sont noirs. Autant qui ne pourront pas voter pour leur candidat. Et pour le rêve de Martin.

J'ignore si Barack Obama sera élu président et quoique beaucoup en doutent, j'avoue que j'aimerais voir ce qu'une telle élection pourrait modifier de la face du monde. En tout cas, l'effervescente dans les rues d'une ville comme la Nouvelle-Orléans serait, face à un tel évènement, historique.

samedi 18 octobre 2008

Chapeaux bas

Non vraiment, ça valait le coup que tout le monde les voit...

La plus belle


La plus belle gueule de gator. A vos claviers, votez.


1.






2.







3.










4.







5.






Parc Jean Lafitte, 2° session.

Pour cause de parents en visite (magnifique cadeau d'anniversaire que cette arrivée à l'aéroport de la Nouvelle-Orléans, merci maman, merci papa), nous sommes retournés au parc Jean Lafitte. Avides d'y voir des alligators sommeiller sur les bords du trail en bois de mer, nous avions affuté les objectifs. Et ben cette fois-ci, la faune y était très différente. Beaucoup je le sais ne vont pas aimer les photos qui suivent, mais il est de mon petit devoir de touriste-résident, de tenir à jour mes découvertes relatives à la saisissante mixité de l'environnement louisianais.

Cette fois-ci, on a vu un serpent et des lapins! Et quelques gators, c'est vrai.


Après recherches, il semblerait que ce magnifique serpent d'un bon mètre cinquante soit un Eastern Yellow Bellied Racer. Non venimeux, il était là comme on cherche son chemin, impatient de nous filer entre les pieds. Bon, 1m50, ça fait long quand même.










Ne me demandez pas ce qu'un lapin de garenne faisait dans un marais saturé d'alligators, je ne le sais pas. Et visiblement, lui non plus.

lundi 13 octobre 2008

Erratum


Alors voilà, on me dit "Ouais, tes photos elles s'ouvrent pas quand on clique dessus, on voit rien, on voit pas l'araignée!" Bon pas de problème, il suffit de demander les gars, hein!
Juste pour info, il s'agit d'une banana spider ou Golden Silk Spider. Elle pique mais on s'en remet au bout de 24 heures. Et elle atteint ici à peu près 15 cm. Et oui.



"Et puis pour l'alligator, c'est pareil, on voit pas comme t'es tendue quand tu passes à côté"... Ok, aucun souci, je vous la remets!